Anthony Di Prima

Anthony Diprima voit le jour le 30 avril 1962. C’est du moins la version officielle. Il aurait en réalité poussé son premier cri, dans la ferme familiale, au matin du 1er mai. Anticipant la fermeture des administrations à l’occasion de la fête du travail, son père aurait déclaré sa naissance, la veille, dès les premiers signes annonciateurs. Il est le 5ème enfant d’une fratrie jusqu’alors équitablement composée de filles et de garçons. Deux ans plus tard, un petit frère viendra encore étoffer les rangs familiaux.

Anthony grandit sous le ciel bleu de Lercarra Friddi, un village à mi-chemin entre Palerme et Agrigente. Tandis que sa mère veille sur sa progéniture, son père est aux champs. Un dur labeur qui adoucit le quotidien et agrémente les assiettes. Enfant turbulent, il se frotte, avec malice au fort caractère de sa mère. Salir délibérément ses vêtements avant de se rendre à l’école est alors l’une de ses facéties favorites. Cette enfance passée au grand air lui laisse des souvenirs heureux. Le plus mémorable ? Une nuit passée sous tente, dans les champs, aux côtés de son père.

Janvier 1969. Entouré de sa mère et de quatre de ses frères et sœurs, Anthony arrive à la gare de Liège-Guillemins. Le calme de la campagne est déjà loin. Un an plus tôt, le père et le frère aîné ont quitté la Sicile en quête d’un avenir meilleur. Un emploi décroché au sein de la firme Piedboeuf leur a offert la stabilité financière nécessaire pour réunir la famille au grand complet. De ce début de nouvelle vie, Anthony confesse n’avoir pas tout compris. A 7 ans, on se contente de suivre ses parents.

La famille Diprima élit domicile dans la commune de Saint-Nicolas. Sur les bancs de l’école, Anthony apprend rapidement à jongler avec la langue de Molière. Elève appliqué, il achève ses primaires en se hissant parmi les meilleurs éléments de l’école. Adolescent rebelle, il se révèle doué pour les mathématiques. Il se rêve un temps médecin. Mais les barrières sociales ont la vie dure. C’est finalement à l’Institut Don Bosco qu’il poursuivra sa scolarité et décrochera un diplôme d’électricien A2.

A la quarantaine, Anthony devient le père d’un petit Benjamin. Si cette paternité le comble, il peine, sur le plan sentimental, à trouver chaussure à son pied. La roue tourne lorsqu’il croise la route d’Elena dans son restaurant L’Aubergine, à Tilff. Entre la belle ukrainienne, déjà maman de 3 petites filles, et notre entrepreneur sicilien, la magie opère d’emblée. Quatre années après cette rencontre qu’ils qualifient de coup de foudre, l’arrivée de la petite Inès vient ponctuer leur bonheur. De celle qui partage sa vie, Anthony dit qu’elle est sa muse. Celle qui le soutient en toutes circonstances et lui donne la force de soulever des montagnes. En juin 2016, un mariage parfait leur histoire.

De son enfance insulaire, Anthony Diprima a conservé l’attrait de la mer. Loin de la Sicile, c’est à la côte belge qu’il consacre désormais une partie de son temps libre. Le littoral lui offre la sérénité qui se refuse trop souvent à lui en Cité ardente. Des instants d’accalmie propices à l’émergence de nouvelles idées et concepts. Le monde du travail n’est jamais loin. A la côte, Anthony multiplie les rencontres avec d’autres chefs d’entreprise ayant également jeté leur dévolu sur la région. A quelques encablures des dunes, il a ainsi créé un microcosme propice aux affaires.

A Nandrin, dans la maison des Diprima, des icônes orthodoxes ornent certains murs. Se définissant comme un catholique non-pratiquant, Anthony se plait à découvrir ces témoignages religieux venus d’Ukraine. Arrivé au cœur de la cinquantaine, il aspire à explorer d’autres cultures. Ses récents voyages l’ont emmené à la découverte de la Grande Muraille de Chine, de la Mosquée Cheikh Zayed d’Abu Dhabi, du Palais de Livadia, à Yalta ou bien encore des paysages de l’Ouest américain. Parallèlement à ses voyages lointains, il sait que ses pas le guideront encore à Venise, ville qu’il affectionne particulièrement pour sa dimension cosmopolite et multiculturelle.